Julien Salingue: Je suis toujours effaré de voir certains nous expliquer qu’il ne faut pas tout mélanger, et qu’il ne faut donc pas critiquer Tel Aviv, cette ville ouverte, insouciante, tolérante, où les gens vont à la plage, sortent, font la fête, “loin de la guerre” et n’ont pas la mentalité “extrémiste” des colons de Cisjordanie.
Bref, Tel Aviv, ce serait le “visage positif d’Israël”.
Le problème c’est qu’à moins de 70 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Fontainebleau, il y a 1.8 millions de personnes qui meurent à petit feu dans un endroit qui s’appelle la bande de Gaza.
Le problème c’est qu’à moins de 50 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Rambouillet, il y a une charmante construction qui s’appelle le Mur, l’un des aspects les plus visibles d’un régime d’oppression coloniale qui pourrit la vie de millions de gens.
Et le problème c’est que tout ça se fait sous la responsabilité d’un État dont la seule capitale internationalement reconnue est… Tel Aviv.
Bref. Je ne vois pas en quoi le fait qu’à Tel Aviv on préfère être insouciant, faire la fête, aller à la plage, et que l’on revendique même la légèreté qui implique de ne pas vouloir se mêler d’horreurs qui se déroulent à quelques dizaines de kilomètres, aurait quoi que ce soit de positif. Bien au contraire.
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